Pneus gonflés à l’azote : CAA-Québec fait le point
Lorsqu’arrive la période de la pose des pneus, les services-conseils automobiles de CAA-Québec sont sollicités par bon nombre d’automobilistes qui souhaitent en apprendre davantage sur les principales caractéristiques de l’azote, notamment à l’égard de la plus grande stabilité qu’il procure au pneumatique.
En fait, l’azote représente une solution avantageuse pour maintenir la pression requise ce qui par conséquent, offre une tenue de route adéquate et peut procurer une consommation d’essence réduite. Toutefois, malgré ces avantages, il ne faudrait pas conclure pour autant que l’utilisation conventionnelle de l’air n’est plus appropriée. Lorsque bien effectuée, une vérification régulière de la pression des pneus gonflés à l’air permet d’obtenir un rendement similaire au gonflement à l’azote en ce qui concerne la consommation d’essence et le maintien de la pression.
Tous concernés…
Selon un sondage effectué par l’Association canadienne de l’industrie du caoutchouc, plus de 23 % des véhicules en circulation au Canada roulent avec au moins un pneu sous-gonflé de 20 % ou plus. « Tous les automobilistes doivent être conscients des dangers associés au sous-gonflement d’un pneu, dangers qui peuvent se manifester par une distance de freinage plus longue, un manque de stabilité et une usure prématurée du pneu, voire même un risque plus élevé d’éclatement. De plus, il faut rappeler que pour chaque baisse de 6 °C par rapport à la température à laquelle un pneu a été gonflé à l’air, la pression du pneu chute d’une livre, d’où l’importance d’être particulièrement vigilant en période hivernale.
… à quel prix?
En moyenne, on exigera de 4 à 6 $ par pneu pour un gonflement à l’azote. Pour être efficace, l’azote doit être présent dans une proportion de 95 % et plus à l’intérieur du pneu. Comment en être certain? Il est possible d’obtenir le taux d’azote avec un appareil de mesure conçu spécialement à cet effet. Faites affaire avec un garagiste consciencieux qui pourra manipuler adéquatement les appareils requis, et ce, autant pour l’introduction de l’azote que pour une lecture adéquate de son pourcentage.
Les molécules d’azote étant légèrement plus grosses que celles de l’oxygène, le phénomène de perméation (passage de gaz à travers une paroi solide) est moins prononcé, ce qui signifie qu’il y a moins de risque de perte de pression, ce qui est important en particulier pour les pneus à profil bas. De plus, l’azote permet de minimiser la présence d’humidité dans le pneu, ce qui le protégera davantage d’une dégradation prématurée et s’avèrera utile pour les véhicules équipés d’un système de surveillance de la pression des pneus. Enfin, il est intéressant de savoir que les industries du camionnage et de l’aviation utilisent avantageusement l’azote depuis plusieurs années, notamment pour minimiser les risques d’éclatement dû à la surchauffe dans les pneus.